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Comment réagir face au retour de la volatilité ?
Quatre conseils pour limiter la volatilité des vos placements (et plein d'autres choses)

Bonjour à tous,
Ici Pierre Maynial, alias Monsieur Capital.
Aujourd’hui, j’ai trois sujets importants à partager :
La publication de l’article « Le match des stratégies : gestion active vs. ETF » (co-écrit avec Olivier Lendrevie) dans la revue Gestion de Fortune
Une actualité des marchés particulièrement mouvementée ces derniers jours, avec en toile de fond la guerre commerciale, le réarmement en Europe et la fin de la baisse des taux en Europe
Quatre conseils pour limiter l’impact de la volatilité
1. L’article « Gestion active vs. ETF, le combat des poids lourds » publié dans Gestion de Fortune
Il y a quelques semaines, vous vous souvenez peut-être qu’Olivier Lendrevie et moi avons rédigé un article sur l’opposition entre fonds actions classiques (OPCVM) et fonds indiciels (ETF).
Je suis ravi de vous annoncer que cet article a été publié dans Gestion de Fortune !

Couverture de Gestion de Fortune, mettant en avant l’article “Gestion Passive / Active : le combat des poids lourds”, que j’ai eu le plaisir d’écrire avec Olivier Lendrevie
Sans trop « spoiler » l’article, voici certains messages clés :
L’écart de frais moyen entre fonds actifs et ETF est d’environ 1,10 % par an
Cet écart de frais s’est réduit petit à petit, grâce à la pression des ETF sur les frais
Malgré ces progrès, de nombreux contrats (assurance-vie, PER, PEE) enferment encore les épargnants dans des fonds facturant des frais de gestion de 2% à 3%
Performance décevante : 92 % des fonds actions européens sous-performent leur indice de référence (sur 10 ans), selon une fameuse étude de Standard & Poor’s (SPIVA)
À performance brute égale, une économie de 1,10 % par an maintenue pendant 40 ans (une carrière) peut augmenter votre capital final de +52 % !

Extrait de l’article “Le match gestion active vs ETF”
Que trouve-t-on d’autre dans l’article ?
Les différences de modèles de distribution entre fonds actifs et ETF
Les structures de frais et les performances comparées
Les domaines où la gestion active reste pertinente
La domination progressive des ETF, et les risques que cela peut poser pour la stabilité financière
L’utilisation des ETF comme « briques de base » pour des stratégies patrimoniales plus élaborées
La nécessité pour les intermédiaires de repenser leurs modèles de revenus
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez commander le numéro de Gestion de Patrimoine ici.
Je voudrais aussi en profiter pour vous recommander la newsletter MoneySmart d’Olivier Lendrevie. La pertinence de ses décryptages sur l’actualité économique et financière est tout simplement bluffante. Pour s’abonner à sa newsletter, cliquez sur le lien ci-dessous 👇
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2. Une actualité des marchés particulièrement agitée
Maintenant, passons à l’actualité.
a) Tous les actifs en baisse… ou presque
Ces derniers jours, presque toutes les classes d’actifs ont reculé : actions, obligations et or.
En outre, la forte baisse du dollar face à l’euro a pénalisé les investisseurs européens détenant des actifs en USD (ou indexés en USD, comme l’or).
b) Les actions sous pression
En deux semaines, le S&P 500 a perdu -5 % (et -9 % si l’on tient compte du dollar affaibli, donc pour un investisseur européen).
Le MSCI Monde a reculé de -2 % en dollars, ce qui équivaut à -6 % en euros.
L’origine principale ? La guerre commerciale lancée par Trump, créant des inquiétudes sur la croissance mondiale, les marges des entreprises (coûts plus élevés) et l’inflation importée.
Mais aussi, les valeurs technologiques (qui ont un poids relativement important dans les indices US) ont perdu du terrain, avec des craintes de survalorisation
Assez étonnamment, les actions européennes ont tenu le choc, avec un CAC 40 et un Euro Stoxx 50 en hausse d’environ +1,0 %. Reste à savoir pour combien de temps…

Evolution du S&P 500 (indice US) lors des deux dernières semaines
c) Les obligations non épargnées non plus
Le réarmement européen implique une forte hausse des dépenses publiques :
OAT 10 ans (France) : 3,58 %, un record depuis 10 ans.
Bund 10 ans (Allemagne) : 2,75 %, également un niveau historique.
Résultat : cette hausse des taux a fait reculer la valeur de toutes les obligations européennes, y compris celles émises par les entreprises (“corporate bonds”)
Explications : Deux points clés à retenir sur l’impact des taux sur les obligations
La hausse des taux souverains se répercute sur les taux d’emprunt des entreprises
Les « corporate bonds » (obligations d’entreprises) se basent sur une prime de risque par rapport aux obligations d’État.
Si les investisseurs jugent qu’il est devenu plus risqué de prêter à l’État français (taux souverain qui grimpe), ils exigent également une rémunération plus élevée pour prêter à des sociétés comme Renault ou Carrefour.
Résultat : La hausse des taux souverains impacte le marché des “corporate bonds”
Une hausse des taux fait baisser la valeur des obligations existantes
Exemple : vous détenez une obligation à 4 % de coupon, alors que le marché (avec la hausse des taux) propose désormais 5 % à risque équivalent.
Votre obligation à 4 % devient moins attractive, donc son cours doit baisser pour aligner son rendement à 5 %.
Conclusion : Quand les taux montent, le prix des obligations déjà en circulation recule.
d) L’or, stable en USD mais en baisse pour l’investisseur européen
Vu en dollar, l’or est resté plutôt stable.
Vu en euro, on subit les -4 % dus à la hausse de la devise européenne face au billet vert.
3. Quatre conseils pour limiter l’impact de la volatilité
Conseil #1. Couvrez au moins partiellement contre le risque de change
Conserver une dose de risque de change (USD vs. EUR) peut se justifier à long terme, notamment pour se prémunir d’une éventuelle faiblesse de l’euro
En revanche, si 75 % de vos placements en actions sont libellées en dollars, c’est probablement excessif
Rappel : un ETF MSCI Monde est exposé au dollar à 73%
Conseil #2. Couvrez systématiquement les obligations contre le risque de change
Le principe : ne jamais détenir d’obligations en dollar sans un hedge (couverture) contre la variation EUR/USD
Concrètement, si vous achetez un ETF obligataire, vérifiez la mention « EUR hedged » dans son libellé
Conseil #3. Diversifiez davantage vos placements actions par zones géographiques
Sachez que dans un ETF MSCI Monde, 72 % sont investis aux États-Unis
Vu les niveaux de valorisation élevés aux US (et dans la tech en particulier), il peut être opportun d’étendre vos investissements à d’autres régions
Conseil #4. (Pour les plus aguerris) Lors des périodes de très forte volatilité, couvrez au moins partiellement vos investissements
La première option pour réduire le risque de votre portefeuille, c’est de réduire (temporairement) vos placements actions et augmenter l’allocation vers l’épargne à capital garanti (Fonds €)
Une autre option est de d’utiliser certains instruments pour vous couvrir temporairement contre la volatilité (options et CFD par exemple). Cependant, leur maniement nécessite un niveau de connaissance et de pratique élevé
La période qui s’ouvre est riche en incertitudes : se protéger contre la volatilité les prochaines semaines est opportun
Pour mettre en place une stratégie adaptée à votre profil, n’hésitez pas à me contacter (par retour de mail)
En bref, entre la guerre commerciale et le réarmement européen, les marchés mondiaux traversent une période particulièrement nerveuse. Les actions US ont le plus souffert dernièrement, mais la hausse brutale des taux en Europe frappe aussi les obligations. Même l’or n’est pas épargné, vu la baisse du dollar.
Je suis à votre disposition si vous souhaitez en discuter ou affiner votre allocation.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de mettre en place une stratégie solide pour votre épargne.
Bon week-end et à bientôt,
Pierre Maynial, alias Monsieur Capital
Les informations disponibles dans ce message sont à but éducatif et ne constituent pas des conseils d'investissements personnalisés au sens du Code Monétaire et Financier.